Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

Aux extrêmes qui revendiquent la patrie...

Ça fait mal au ventre de savoir que nous partageons les mêmes origines, le même patrimoine commun. Je vois partout fleurir des messages sur Facebook, qui vante notre « beau pays », son racisme lattant, ses origines et son savoir faire. Les amis de Marine fourbissent leurs armes.

Mais bon sang ! Quelles origines ? 
Il paraît que la France est multi-culturelle !

Quel savoir faire ? 
Ceux qui ont amené le plus à la « patrie » étaient des sans voies, des gens venus de nulle part pour nous redéfinir.

Vous n'avez donc pas compris que la nouveauté vient d’ailleurs, qu'à trop se refermer sur soi, on en oublie de vivre !

Moi ma richesse, c'est lorsque je vois une personne ayant traversé une frontière, un océan, un continent, pour venir me rencontrer, afin que je me retrouve face à moi même, face à ce que je suis en tant que français !
C'est là, que je peux évaluer mes talents, confronter mon ego.

Si les gens se recroquevillent dans les extrêmes, est-ce par peur de ce qu'ils trouvent au fond d'eux ?

Serions nous si craintifs pour ne pas accepter l'autre ?

Lorsque l'on oublie d'écouter, on se prend un retour de bâton. 
Des milliers d'enfants de la République réclament leurs dîmes, demandent où sont leurs places.

Quel est leurs avenir ?

Pour faire réagir, ils prennent les extrêmes, revendiquent ce que l'on ne veux pas leur donner : un toit, une reconnaissance.

Ils veulent appartenir à l'histoire, faire partie du tout.

Ils sont prêts à partir au bout du monde, chercher dans les yeux de bandits et de fous, un sens à cette vie qui leur échappe ici.

Je vous en conjure, lorsque vous voyez un enfant que la République a abandonné, ne cédez pas à la panique, mais allez lui parler.

Nous sommes tous responsables de «notre société» et chaque fois que nous abandonnons un de ces enfants, nous prenons le risque de le voir «débouler» un jour de novembre un fusil à la main, pour détruire la non-cohésion sociale que nous espérons avoir.

Alors, Messieurs-Dames de l’extrême, gardez vos valeurs, moi je vous maudis bien haut. 
Avec les raccourcis que vous empruntez, avec votre haine et vos idées surannées, vous détruisez l'âme de la République.

Le pays que vous prétendez défendre à juste besoin d'aimer ses enfants, de comprendre leur mal-être. 
Croyez moi sur ce point, vos idées rétrogrades pas plus que les valeurs du marché et des tous puissants n'y pourront rien changer !!!

Juste réapprenez à aimer...