Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

Il y a bien des années, je suis allé chez tata Martine en Pensylvanie pour quelques jours.

Un matin, elle s'est mis en tête de réparer la porte de la chambre de Nathaniel.

Nous sommes partis à la quincaillerie du coin pour nous ravitailler en matériel et montrer à cette empêcheuse de fermer en rond de quoi étaient capables deux petits « frenchies ».

Chacun croyant que l'autre maîtrisait le sujet, nous nous sommes mis en quête du matériel adéquat ...

Il y avait tant d'exotisme à mes yeux dans la présentation et le conditionnement des produits que je me sentais totalement dépaysé...

Nous avons opté pour une mousse néoprene qui durcissait à l' air libre.

Une fois à la maison avec notre butin et bien décidés à accomplir notre tâche, nous avons commencé notre réparation.

A chaque pression la mousse jaillissait et s' immisçait partout, nous étions beaucoup moins sûrs de nous. Nous n'avons pas flanché et mené notre combat jusqu'à la victoire. Bienheureux que nos exploits n'aient pas été filmés.

Après avoir rattrapé d' innombrables bavures avec une scie et une « taloche », nous pouvions parader fièrement devant « LA PORTE ». un de ces petits instants qui ressoudent un frère et une sœur.

J'éprouvais de la fierté et de la joie d' avoir changé cette porte au bout du monde. Il y avait une trace de mon labeur sur le sol américain, une trace de moi chez ma sœur...

Quelques mois plus tard elle déménageait...