Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

Face au centre commercial d’Évry, se dressent les « Pyramides ».

Rien à voir avec Guizeh. Il s'agit d'un ensemble de lotissements, composé de gros blocs de béton empilés les uns sur les autres. Cela ressemble à une construction de Mincraft, le jeu préféré de mon fils en ce moment. Même logique enfantine dans la démarche.

Lors d'un des nombreux rendez vous où des professionnels pleins de bonne volonté essaient de me redonner le moral face aux aspérités de la vie, j'ai trouvé une petite école maternelle au fond d'une de ces ruelles.

Malgré l'usure des lieux et les détritus qui jonchaient les environs, elle était colorée et pleine de dessins d'enfants : des soleils, des nuages et des arcs en ciel égayaient les murs.

Dans la cour, derrière de hauts grillages on pouvait voir des balançoires, des tricycles et des ballons...

A côté, il y avait une petite place où des arbres chétifs encerclés de béton, proposaient un peu d'ombre .

Malgré le délabrement des lieux, la crasse, la pauvreté et l'insécurité qui s'en dégageaient, sous le soleil printanier, j'ai vu deux jeunes enfants en train de rigoler joyeusement sur leur vélo.

Je me suis dit alors, qu'il n'était sans doute pas si mal ce petit coin de béton, il n'y a pas d'endroit misérable tant que raisonne le rire d'un enfant.