Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

La coulée verte

Tout d’abord, traverser la « cité interdite »…

Le boulanger  est ma première étape. Deux p’tits mômes noirs comme le charbon dévorent les bonbons des yeux, une pièce à la main, Une jolie grand-mère en chaussons et robe de chambre rose attend sa baguette pendant qu'un ado, la casquette vissée sur le crâne, patiente pour son kébab. Lorsque c’est mon tour, le patron m’offre un sourire franc et me vend l’eau pour le voyage.


Tout est « béton » jusqu’au pont menant à la « coulée verte » …

Une fois traversé, une clairière s’offre à moi. Deux parcs pleins de rêves, de rires, de cris d’enfants  en délimitent l’entrée. Un ruban de bitume étroit invite à continuer.

Des arbres plantés savamment,  camouflent les échangeurs routiers . Ils enserrent trois îlots de verdure, reliés les uns aux autres par des passerelles.

Avant de quitter la première île, je ne manque pas de rendre visite à un vieux local technique désaffecté, histoire de voir si je peux  photographier de nouveaux tags.




La deuxième  est plus petite, plus isolée.

A l'entrée, quatre bancs posés côte à côte en arc de cercle font face au portail qui s’ouvre sur le sentier menant au cimetière.

Cinquante mètres plus loin, ma deuxième étape, il y a trois saules pleureurs au milieu d’un pré. Je m’installe  un instant sur l’herbe et regarde leur chevelure végétale onduler sous le vent. Nous nous murmurons quelques secrets puis je les laisse à leur existence et continue à cheminer.



Me voici face à la troisième île. Sous le soleil d'été des dizaines de personnes allongées sur leurs serviettes prennent le soleil.

Un groupe de jeunes se passent le ballon rivalisant de techniques et d'efforts pour charmer les demoiselles assises à côté. Eternelle parade du « mâle » qui veut prouver sa valeur devant le regard intéressé des filles...

Sur un banc, deux vieux messieurs, repassent en revue leur passé, plus loin, un jeune rasta, les cheveux tressés, péniblement cachés sous une énorme casquette en laine, avale une bouffée d'une cigarette suspecte (vue l'odeur qu'elle dégage).

Mais déjà de hauts bâtiments de béton se dessinent au loin.

Le chemin bitumé s’arrête au pied d'un petit tunnel. Une fois traversé, j’arrive sur une vaste place en gravier, La nuit à laissé des traces, de nombreuses canettes de bière jonchent le sol ainsi que des emballages de fast-food.


Passé la place, la ville reprend ses droits. Des terrasses de café exposent la bonne société. Les commerces attirent les badauds qui vont et viennent indifférents aux cris de deux femmes qui se disputent le meilleur « spot » pour mendier.

Deux portes automatiques, s'ouvrent devant moi. Je pénètre dans le temple de la consommation.

C'est Évry 2.



Ou alors je prends la voiture et roule 10 minutes...

 

IMG_0140.JPG



29/07/2015
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres