Les tribulations d'un papa qui se prenait pour une maman

J'ai pas vu l'arnaque, je pensais avoir le temps, pouvoir continuer à virevolter.

C'est vrai quoi! A l'époque j’étais quelqu'un. J'avais une vie, j'utilisais mon énergie à aider les gens.
Je travaillais avec les démunis, ceux qu'on met dans des centres pour handicapés, pour ne pas gêner les bourgeois du grand Jacques

Je pensais que la société était bienveillante.

Puis ma lumière est arrivée: un p'tit ange nommé Alban,

J'ai cru naïvement que j'aurais les moyens de modifier mon quotidien et de lui faire la part belle.
Les horaires quand on travaille dans mon domaine sont incompatibles avec l’éducation d'un enfant de deux ans, lorsqu'on est seul dans une région, sans famille dans les environs.

Je ne savais pas que la bonté humaine existait surtout dans les livres.

J'ai été voir le "pote emploi".

Une demoiselle  d' à peine 22 ans m'a dit sur le ton du reproche:
- Faut savoir ce qu'on veut ! Laissez votre enfant à sa mère, le travail, c'est plus important!
Je ne sais si elle s'est doutée qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour que je lui retourne son bureau sur la "tronche".
Mais bon je suis bien élevé.

J'ai ravalé ma rage et je suis sorti dignement, à vrai dire c'est peut être tout ce qui me reste: ma dignité...

Petit à petit le pare-brise approchait.

La société m'a fait comprendre que je n’étais qu'un moustique, une chose sans importance.

Je devais me plier et la fermer !

Un hôpital psy où un pseudo chef m'a fait virer(car je l'avais surpris en train de forniquer avec le petit personnel), quelques petits contrats et une maison de retraite plus tard et boom la claque.

Depuis je suis écrasé sur mon bout de verre.

Bientôt un coup d'essuie glace me jettera à terre.

Ce qui me fait le plus mal c'est que la bimbo de "pôle emploi" avait raison, j'aurais du oublier mon fils, dans cette société, pour continuer à voler !

Mais ça je ne sais pas faire !