Le soleil
Par la fenêtre ouverte, je sens les odeurs de printemps annonciatrices des beaux jours.
J'imagine déjà les feuilles sur les arbres encore nus et les promenades en forêt.
J'imagine cette douce impression: la nuit n'est plus une ennemie mais une alliée qui repose des chaleurs de la journée.
J'imagine les balades en bord de Seine, les parcs, les toboggans et les saucisses grillées le soir sur un feu de bois comme deux indiens.
J'imagine la vie qui s'éveille grouillante pour quelques mois, la peur des guêpes, le crissement des grillons dans les herbes hautes...
J'imagine comme tous les ans que je vais m'éveiller en même temps que tous les membres de la chaîne des vivants, juste un peu plus lentement année après année.
Avec le temps je ralentirai, puis tranquillement j'irai m'étendre sur la litière de mes souvenirs, rassuré à l'idée que mon passage aura enrichi la terre de deux vies.
Ce n'est pas grave, après tout ce n'est qu'un cycle!
Pour le moment j'imagine la sève des arbres et c'est très bien.
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